Chaque jour dans cette France,
Perdue des rêves d’autrui.
Je laisse échapper ma naïveté
Dans tes rues sombres pleines d’ennui c’est vrai.
Après autant d’années de labour
Sans charme, cherchant toutes les doses
Qui stupéfient nos cerveaux ainsi
Et remplissent les frigos des mamans dans ce pays.
On m’a dit que si je travaillais j’allais réussir
Que les années d’école finiraient par payer.
Je me suis juste rendue compte que la Sorbonne,
A voulu endormir mes rêves et me plonger
Dans un puits d’espoirs infinis.
Cultivée et soûlée, ce sont vous bouquins
Qui m’ont déçue et m’ont fait sentir incomprise.
Deux ou trois racistes m’ont fait croire,
Que cette place que j’ai mérité n’étais pas acquise.
J’acquitterais toutes mes dettes, et vos
Sommes qui ne me rassurent plus de tout.
Vos livres je les ai tous brûlé dans le
Crématorium du cerveau et le cœur de ma vie.
Telle est la voie, le chèque ou l’espèce?
Maintenant faudra payer le prix,
Du monstre que la France n’a pas voulu
Connaître et comprendre mais qui veut exister.
Ma place dans cette histoire
Je la bâtirait à coup de scalpel.
Européen est le sang, lusitanien
La couleur du karma qui me berce.
De zéro a héros, la ligne est trop fine.
Maintenant tu payes cash ou chèque.
J’en ai plus le temps de te faire comprendre,
Les leçons que mes ancêtres m’ont appris.
Fallait pas réveiller le démon qui m’hantise,
Le péché de la parole que je refuse d’écrire
Un ange exorcisé qui ne veut plus parler,
Celui que par amour a tout sacrifié par bêtise.
Maintenant le Quartier Général est mon château fort,
Avant tes terres, il y a aura toujours Ma Terre,
Les guitares que j’ai cassé dans mon destin.
Et toutes ses femmes semblables à ma Mère
Maries pleines de grâce, voix grave et un
Cœur rempli de rêves, mais aucune comme Toi
J’ai fuis le pays, mais le Portugal ne s’est jamais enfuit
De mon esprit et du son de cette voix que j’ai maudit
Accent qui reste comme empreinte
Fluidité d’un langage que les dieux ont compris
Et j’intègre dans mon cerveau avec sacrifice
Oxalá que ma vie ne se finisse pas aussi vite
J’ai perdu trop de temps entre vos papiers
Les devoirs des mémoires de passés perdus
J’aurais aimé lire la vrai histoire de cette planète
Celle que les analystes ne reconnaissent pas.
Après toutes ces années entre ici et là-bas
Entre tous ces rêves qui je n’aurais jamais
De chercher une solitude prémisse
Dans ce corps et dans ce esprit jadis.
Entre plateaux d’échecs et vos chèques
Je suis juste là pour ramasser les sommes
Qui me sont dûs aux pertes de mes rêves
Et a tous les poèmes que j’ai brûlé dans le dire
Par peur de vos critiques, maintenant
Je casse le sucre des vices sociétaires
Qu’ont marqués au feu mon paradis
Et ont poussé mes sentiments dans le vide.
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